Dans l’attente des premiers signes de stabilisation de la rentabilité
En Europe, le quatrième trimestre 2002 devrait s’inscrire en hausse en rythme séquentiel comme tous les ans. Cependant, l’effet de saisonnalité sera nettement moins prononcé que ces dernières années. En glissement annuel, les ventes devraient de nouveau être en baisse malgré un effet de base favorable en 2001, confirmant la poursuite du tassement du marché européen.
Au niveau des perspectives, il est désormais acquis que la croissance ne sera pas au rendez-vous en Europe, et que les dirigeants seront très prudents, voir probablement muets sur l’évolution du marché cette année. Nous n’attendons donc aucune précision lors de la publication des résultats trimestriels.
Après les taux de croissance records de la fin des années 90, le marché des services informatiques a enregistré une rupture depuis la fin de l’année 2001 en Europe. La France, qui avait particulièrement bien résisté jusqu’à la fin de l’exercice 2001 a depuis enregistré une forte baisse des dépenses informatiques, qui s’est accélérée à partir du second semestre 2002.
- Les métiers les plus touchés ont été le conseil et l’intégration. En revanche, le ralentissement économique a entraîné l’accélération de la demande en matière d’Outsourcing, notamment en Europe ou l’effet rattrapage par rapport aux Etats-Unis a été amplifié. En effet, le recours à un prestataire externe est clairement identifié par les entreprises comme l’un des éléments clés pour réduire leurs dépenses informatiques. A titre d’exemple, le marché de l’infogérance d’infrastructures devrait enregistrer une croissance supérieure à 20% au cours des prochaines années.
Si l’externalisation a été le segment le plus dynamique en 2002, notamment en Europe, elle a commencé à présenter des signes de faiblesses aux Etats-Unis. Pour 2003, le marché devrait donc être caractérisé par :
- Un marché du conseil et de l’ingénierie stable en Europe et en légère hausse aux Etats-Unis. Si les projets d’implémentation de solutions de Business Intelligence, de CRM, de SCM, de mobilité, … restent des moteurs de croissance potentiels, ces derniers demeureront à l’état de projet tant que la visibilité des entreprises ne s’améliorera pas.
- Un marché de l’outsourcing stable aux Etats-Unis, voire en légère baisse en raison du report de certains « mega-contrats ». En Europe, le marché devrait probablement s’inscrire de nouveau en hausse, en raison du faible taux d’infogérance en Europe par rapport aux Etats-Unis, mais sur un rythme de progression moindre.
Les attentes des investisseurs porteront donc sur l’efficacité des mesures de restructuration prisent depuis le second semestre 2002 afin de faire face à la dégradation de l’activité.