Cap Gemini : Poursuite de la dégradation des fondamentaux en 2002.

Le groupe Cap Gemini devrait enregistrer un recul de 16% de son CA, à € 1.68 Md, au cours du quatrième trimestre. En rythme séquentiel, l’activité devrait progresser de 3.5% en raison d’une saisonnalité favorable. Sur l’exercice 2002, les ventes devrait baisser de 13.6% à € 7043.4 M. La restructuration au niveau du positionnement des métiers de Cap Gemini, face à une concurrence de plus en plus exacerbée, ne semble pas encore avoir porté ses fruits en 2002. Notre scénario, développé il y a plus d’ un an (flash du 26/06/01), reposant sur la difficulté d’intégration de Ernst & Young et la perte de compétitivité de Cap Gemini a été pleinement confirmé. Si l’activité reste déprimée, les efforts de restructuration menés par le groupe au cours du premier semestre 2002 devraient porter leurs fruits et permettre un redressement du taux d’utilisation. Nous attendons une marge d’exploitation de 1.5% au quatrième trimestre, après 0.5% au troisième et -2.0% au second trimestre 2002. Si le groupe Cap Gemini semble avoir enfin pris le taureau par les cornes, les fruits de la restructuration sont incertains et nous attendons d’avoir des preuves tangibles avant de redevenir positifs sur les fondamentaux. A terme, si la société veut retrouver un niveau de rentabilité plus proche de 8%, elle va devoir régler rapidement son problème de positionnement. Une fois la restructuration finalisée, l’amélioration de la marge ne pourra provenir que d’une hausse du taux d’activité et des prix. Si le positionnement reste en l’état, le niveau de marge atteindra difficilement les objectifs du groupe. Nous attirons donc l’attention des investisseurs sur notre recommandation d’ACHAT qui repose uniquement sur la sous-valorisation excessive du titre et non sur des perspectives encourageantes des fondamentaux à long terme. Notre objectif de cours sur le titre est de € 29. En raison de la forte liquidité du titre par rapport à ses pairs, Cap Gemini est toujours la première à profiter des mouvements de hausse sur le secteur. Par ailleurs, nous n’attendons pas de réduction de la volatilité tant que le groupe ne sera pas capable de regagner des parts de marché.

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