Une base installée sans égale …
Le secteur des éditeurs de logiciels a subi une importante série de profit warning au cours du mois de juillet. La question sur le risque d’une déception sur les résultats de SAP s’est alors posée. Le groupe allemand a rapidement mis un terme aux spéculations en publiant des résultats qui démontraient une nouvelle fois que SAP était la cause principale des contre-performances de ses concurrents.
La marge de progression existe mais elle est relativement limitée
Sur le second trimestre 2004, la part de marché mondiale de SAP a continué de progresser pour atteindre 55%, confirmant la solidité des positions du groupe. Aux Etats-Unis, la part de marché de SAP est de 37% contre 20% pour PeopleSoft et 16% pour Oracle. La menace concurrentielle reste très limitée avec, du côté des grands acteurs, un PeopleSoft devant intégrer JD Edwards et faire face à la menace d’une OPA par Oracle, et de l’autre côté, des acteurs de niches (best of breed) qui ont été laminés par la concurrence de SAP sur leurs terres (SCM, CRM, …) et par la crise du marché des investissements informatiques ces deux dernières années. SAP a pleinement profité de l’opportunité unique laissée par ses concurrents pour accentuer sa domination. Les importants gains de parts de marché ont permis à SAP de renforcer sa base installée, un paramètre clé pour assurer une croissance soutenue et pérenne dans le secteur de l’édition de logiciels. En raison d’importants coûts d’intégration et de migration, la base installée d’un éditeur peut être considérée comme une vache à lait. A condition que l’éditeur de logiciels dispose d’un portefeuille de produits répondant aux besoins de ses clients.